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Les abeilles,
un patrimoine dont il faut prendre soin
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03.08.2017
 Le rôle joué par les abeilles dans notre société est considérable et va au-delà de l’idée que l’on peut s’en faire. Elles sont par exemple à la base de près d’un tiers de notre alimentation. De nombreuses initiatives sont déjà prises pour les protéger, d’autres sont en cours, et l’AFSCA y participe.
Le rôle des abeilles dans notre société
Les abeilles sont des pollinisateurs, c.- à-d. qu’elles transportent le pollen d’une fleur à l’autre. En Belgique, elles sont des pollinisateurs très importants, à côté d’autres insectes, comme les syrphes, les papillons, certains coléoptères. Une colonie de 50.000 abeilles peut transporter du pollen vers pas moins de 4 milliards de fleurs en une année !
Elles contribuent ainsi à la biodiversité de notre environnement puisque de nombreuses espèces de plantes à fleurs sauvages ont besoin d’une pollinisation animale.
Elles interviennent aussi dans l’agriculture vu qu’une large part des plantes qui sont cultivées pour assurer notre alimentation dépendent aussi d’une façon ou d’une autre de cette pollinisation. Selon l’Institut national de recherche agronomique français (INRA), 35% de la production mondiale, en majorité des fruits, légumes et oléagineux, résultent d’une pollinisation par des insectes, et ce en grande majorité par les abeilles. Les abeilles produisent aussi directement des aliments : miel, propolis, gelée royale, …
Enfin, certaines espèces d’abeilles peuvent servir d’indicateurs de l’état de notre environnement et de l’impact de nos pratiques et produits sur les écosystèmes. Les abeilles participent donc au développement de notre économie et ont un rôle clef dans le bien-être et la prospérité de notre société.
Les abeilles sont-elles en danger ?
Des études montrent que, dans certaines régions, dont le Nord de l’Europe, le nombre d’abeilles domestiques diminue. La mortalité hivernale des abeilles est importante et il est difficile de maintenir les colonies d’abeilles en bonne santé. Ceci s’explique par différents facteurs, bien que le rôle individuel de chacun d’entre eux ne soit pas encore parfaitement établi. Citons entre autres la diminution de la variété des habitats suite au changement d’occupation des sols, la diminution de la diversité des plantes et donc des sources d’alimentation, différentes maladies dont la transmission est facilitée par la multiplicité des échanges commerciaux, l’utilisation des produits phytopharmaceutiques, les changements climatiques, …
Une préoccupation mondiale
Tant au niveau mondial (dans le cadre de l’Organisation mondiale de la santé animale - OIE) qu’au niveau européen, on se préoccupe de la situation.
En Belgique également, différents projets sont en cours, tant au niveau des Régions qu’au niveau fédéral.
Le « Plan fédéral abeilles 2017-2019 »
Ce plan, élaboré par le gouvernement fédéral, fait suite au premier « Plan fédéral 2012-2014 », grâce auquel de nombreuses actions concrètes ont déjà été réalisées. Toutes les autorités fédérales concernées participent à sa mise en oeuvre : le SPF Santé publique, l’AFSCA et l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (afmps). Ce plan vise à enrayer la mortalité des abeilles en Belgique et à répondre aux attentes des quelques 10.000 apiculteurs belges.
L’objectif est aussi d’aider les apiculteurs, de mieux comprendre les causes du problème, de mieux maitriser les risques et enfin de mobiliser tous les acteurs concernés.
Le projet « Healthy Bee »
Ce projet est coordonné par l’AFSCA qui l’a lancé en automne 2016 pour surveiller la santé des abeilles.
L’objectif principal est de déterminer la mortalité des abeilles de manière objective. Un second objectif est d’établir les liens entre la mortalité des abeilles et les causes les plus fréquemment évoquées. Sur base de l’information obtenue, les autorités pourront ainsi mieux définir la politique sanitaire à mettre en oeuvre.
Concrètement, la santé d’environ 200 ruchers, sélectionnés arbitrairement, a été placée sous surveillance. Chaque rucher fera l’objet de 3 visites. En automne 2016, on a déjà examiné la santé initiale de chacun : on y a procédé au comptage des varroas et à la détermination de la vitalité de la colonie.
Une deuxième et une troisième série de visites, prévues en 2017, permettront d’examiner la mortalité hivernale et saisonnière des colonies suivies, et également de détecter la présence de maladies (loque américaine, loque européenne, nosema,…). On examinera également la présence de résidus de pesticides dans le pollen pour étudier la relation entre pesticides et mortalité des abeilles.
La surveillance du petit coléoptère des ruches fait également partie du programme. Pour ce faire, des ruchers sont suivis dans différentes zones à risque, situées à proximité des ports et aéroports internationaux.
Les résultats de ce projet sont attendus pour la fin 2017.
Le petit coléoptère des ruches
Le petit coléoptère des ruches (Aethina tumida) est une espèce de coléoptère parasite des colonies d’abeilles. Il est d’origine sud-africaine. Il est considéré comme une nouvelle menace pour les ruches et l’apiculture à l’échelle mondiale.
Conclusion
Les abeilles sont indispensables à la vie sur terre et contribuent à notre bien-être et à notre qualité de vie. Nous pouvons tous contribuer à leur conservation. Quelques conseils pratiques sont disponibles sur le site www.info-abeilles.be. Bonne lecture !
Source : D'après le Bulletin AFSCA n°69, pages 10 & 11. |
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